roman(s) à Romans 2008

roman(s) à Romans 2OO8

roman(s) à Romans 
8ème  salon du livre - 10 au 16 novembre 2008

10 au 14 novembre : animations scolaires
14 novembre : en soirée, spectacle, Théâtre Jean Vilar (entrée libre)
samedi 15 et dimanche 16 novembre : salon du livre, Salle des Cordeliers

Auteurs, éditeurs, expos, débats, ateliers, animations

Romans-sur-Isère, Drôme.


Florie Keller

Edito

Au

commencement était la parole. Et les maîtres de la parole n’étaient pas des écrivains. Ils étaient conteurs, devins, guérisseurs, griots, vendeurs de coca ou buveurs de vin de palme. Ils avaient partie liée avec le savoir. Ils transmettaient une vérité certaine ou approximative. Aujourd’hui certains écrivains ont pris le relais. C’est de cette Afrique noire que nous voulons vous parler. Nous avons mobilisé toutes nos forces dans le Nord de notre département pour vous faire découvrir la littérature d’Afrique noire, mais aussi certains auteurs français pour adultes ou enfants qui parlent de cette Afrique. Les conteurs africains iront dans nos campagnes et nos villes vous faire partager cette parole.

Grâce à ce programme, préparez votre week end africain !

Dès l’entrée du salon, vous pourrez découvrir des auteurs ou éditeurs invités hors thématique.

Je me joins à toute l’équipe de roman(s) à Romans pour vous souhaiter “une bonne arrivée”* !

Alain Lèze

Président de l’association roman(s) à Romans

* Expression africaine pour dire : “Bonjour et bienvenue”.

Feuilletez le programme de roman(s) à Romans 2008

Plan de Romans Centre

Programme du 8ème salon du livre

Soirée d’ouverture

Vendredi 14 novembre de 19h30 à 22h30

Théâtre Jean Vilar. Romans-sur-Isère

Places limitées : Réservation à retirer contre 1 pour la soirée spectacle :

Office de Tourisme de Romans, Le Neuilly, 17 place Jean-Jaurès. Tel. 04 75 02 28 72

Office de Tourisme de Bourg-de-Péage, bd Alpes-provence. Tel. 04 75 72 18 36

L’association roman(s) à Romans présentera aux élus et au public

le programme de sa 8ème édition sur le thème : Littérature et Afrique Noire

19h30 Ouverture du théâtre.

20h00 Présentation du programme.

20h15 Remise des Prix du Concours : «Les lecteurs écrivent aussi ». Lecture des textes primés.

20h30 Musique traditionnelle africaine, Gabriel Kinsa.

21h00 Spectacle «félix Libris» avec le comédien/lecteur Bernhard Engel, du collectif Les Livreurs.


8ème salon du livre (Ouverture des portes aux Cordeliers

Samedi 15 novembre de 10h à 20h

Dimanche 16 novembre de 10h à 19h

Octobre / novembre

Octobre à novembre Ateliers lecture dans les collèges et lycées de la Drôme Nord

Octobre à Novembre Concours des bibliothèques et Médiathèques Drôme Nord

Du mercredi 12 au dimanche 16 novembre

Mercredi 12 au dimanche 16 novembre Festival Cinéma

Jeudi 13 au vendredi 14 novembre contes dans les écoles de la Drôme Nord

Vendredi 14 novembre contes dans les bus Citébus des 2 Rives et à l’hôpital

Vendredi 14 au dimanche 16 novembre Expositions

Samedi 15 et dim. 16 novembre Spectacle de Contes « Contes Kongo »

Samedi 15 et dim. 16 novembre Ateliers jeune public

Samedi 15 et dim. 16 novembre Salon de lectures

Samedi 15 et dim. 16 novembre Trombinoscope

Samedi 15 et dim. 16 novembre Rencontres, débats, conférences, événements

Samedi 15 et dim. 16 novembre Auteurs, Éditeurs présents au Salon

Dimanche 16 novembre Déambulation LézarDéRues

Dimanche 16 novembre Marché poteries africaines



Anne-Marie AGUETTAZ



C'était il y a longtemps.
Le roi était le plus admiré des guerriers. L'enfant était le fils du potier. Le potier était boiteux. L'enfant voulait faire la guerre, comme le roi. Le potier voulait la paix, comme un sage. Et pendant ce temps-là, la sécheresse menaçait.

AYERDHAL

Le continent africain est aujourd'hui exsangue, sacrifié aux déséquilibres Nord-Sud.
Enlevé par un commando humanitaire, retenu en Afrique pour lutter contre maladies, malnutrition et misère, un médecin va découvrir peu à peu le sens de l'engagement.

Il était moitié médecin moitié technocrate et exerçait à Genève. Il avait un nom. Il n'en a plus : on le lui a retiré un soir, avec le reste de son existence. Une limousine devant, une derrière, un coup de freins, des portières qui claquent, un pistolet-mitrailleur, deux baffes bien assénées, une cagoule, des jours dans une cave sous perfusion et somnifères... Normal pour un kidnapping !
C'est au réveil que ça commence à clocher, quelque part dans un désert africain, à côté d'un vieillard gravement gangrené, quand un commando humanitaire lui confie la responsabilité médicale du village dans lequel il l'abandonne.


« C'est dans ces moments que je vous maudis tous, pas parce que vous n'avez jamais levé un doigt, mais parce que le désert n'existe que de votre luxe et de votre puissance. Je ne dirai jamais au président contre quoi, contre qui il lutte réellement. Je ne vous demanderai même pas de nous laisser rêver, ce serait vous autoriser à ne nous en laisser qu'un rêve. Je veux juste que vous sachiez ce qui se passe dans l'autre monde, celui d'à côté, le tiers. »

Demain, une oasis a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire.

Editions Au Diable Vauvert

Donatien BAKA

Après avoir mené une vie sentimentalement désordonnée et sexuellement bien remplie, Lopo tombe gravement malade. Son destin se trouve alors balloté entre d'une part les décisions de sa pieuse épouse qui pense que la prière peut guérir son ami, d'autre part les croyances ancestrales de sa "famille" pour qui le salut ne peut venir que des "esprits". Ce roman a pour cadre un pays imaginaire sous les tropiques où le sida continue d'être considéré comme une maladie de la honte et où l'on pense encore que cette pandémie peut être transmise par les mauvais esprits.  


Michèle BAYAR



Kodor est un jeune berger nomade fier et soigneux de son apparence. Le jour où Bila, la fille du Derdé, annonce qu’elle épousera celui qui lui apportera une branche de Lylogum, Kodor interroge ses chameaux. Seul Togoui, le plus frêle d’entre eux, s’engage à amener Kodor au bois de Lylogum et à l’en ramener sain et sauf. Ensemble, Kodor et Togoui traversent le désert de sable, le désert de pierres, escaladent la montagne et redescendent de l’autre côté, longent la vallée rétrécie, puis la vallée boisée. Les voici à Lylogum. Au moment où Kodor lance son sabre, des lions sortent de la forêt en rugissant… Seule la confiance indéfectible que Kodor et Togoui ont l’un en l’autre pourra les faire triompher.

Olympe BHELY-QUENUM

Promenade dans la foret est la réédition revue, corrigée et augmentée de trois inédits, du recueil de nouvelles paru en 1968 sous le titre de Liaison d'un été, qui comportait déjà ce rêve qu'Olympe Bhely-Quenum avait raconté à André Breton quand ils se sont rencontrés en 1949; le Maître du Surréalisme s'étant aperçu que l'étudiant africain n'avait pas encore lu Freud, devait déclarer et la suggestion serait décisive dans la vie du futur auteur d'Un piège sans fin, le chant du lac, l'Initié, les appels du Vodou, etc.

" C'est le rêve à l'état brut... il faudrait le transcrire avant de lire Freud... avant de devenir écrivain.".

Ce recueil de nouvelles du célèbre écrivain béninois rassemble "plus d'un demi-siècle de moisson provenue des champs de la négritude".

Une écriture sensible, changeante, déroutante et qui suit ses règles propres. Bhêly-Quenum considéré comme "l'un des grands maîtres de la nouvelle africaine" explore ici à travers des personnages denses et en souffrance les phénomènes de discriminations dans toutes leurs contradictions; l'incompréhension face à l'altérité qui est l'héritage amer de la colonisation et aussi des problématiques liées à l'initiation dans un monde où les valeurs traditionnelles sont en déperdition.

 le site d'Olympe BHELY-QUENUM

Richard BOHRINGER



Je voulais les débuts de la vie avec les mots le début des mots dans ma vie j'avais vingt ans je voulais écrire le plus beau des poèmes. Rimbaud avait déjà fait le boulot. Alors j'ai fracassé la vie. Je voulais le jus. Le jus divin. Celui qui donne des ailes aux mots. Jamais découragé. C'est trop beau les mots. C'est trop fou. Les années ont passé. J'ai vécu l'attente du génie. Jamais venu. Juste une fleur a poussé en moi. J'ai pris la fleur et voilà tout. Il y avait tellement de monde en moi, d'humain croisé, raté parce que c'était pas le jour et tu te rajoutes une gamelle en te disant que tu t'étais levé con et qu'il y avait de fortes chances que tu te recouches aussi con. Je voulais faire ce film aussi. Des jours je voulais fort et d'autres un peu moins. C'est Denis mon pote celui qui jouait au rugby. Qui jouait bien même très bien. C'est lui c'est de sa faute et de la merveilleuse foi du groupe Aventures pour son incroyable énergie et amour que ce putain de film existe. Alors chaque jour avec des bouts de papier des bouts-bouts de mémoire des acteurs oh combien habités - pas de petits, que des humains brûlants. Et puis la lumière si belle par instant. Chef Dominique merci. Merci la vie. Tous les jours construire, se laisser instruire par l'inspiration. Faire un joli film. Et se faire détruire dans les couloirs par des spadassins du royaume des ignares.  

Frédérique BRIARD


Chanteur de reggae ivoirien, Tiken Jah Fakoly a acquis en quelques années une renommée internationale. Prix RFI en 2000, Victoire de la musique en 2003, tournées à guichet fermé en 2005 et 2007 : il est devenu pour la jeunesse africaine et occidentale une véritable idole.

Journaliste spécialiste des musiques africaines, Frédérique Briard éclaire les engagements civiques et politiques du chanteur à la lumière de son histoire personnelle.

Editions des Arènes

Olivier CENA



Issa, jeune Sénégalais de Saint-Louis, quitte son pays en clandestin sur un bateau russe. Au terme d’un voyage long et éprouvant, il arrive à Paris. Il y rencontre Lise, une jeune cinéaste. Entre l’Africain noir et la Française blanche, c’est le coup de foudre. Mais, très vite, les amis, les voisins, les connaissances sont là pour rappeler qu’Issa n’est pas vraiment des leurs : sans-papiers, sans métier, pas assez intellectuel – il ne leur ressemble pas. De son côté, Issa ne peut s’empêcher de songer à son pays avec une certaine nostalgie. Petit à petit, insidieusement, la différence sème son poison…

Un beau récit qui montre qu'une histoire d'amour est une succession d’étapes qui s’enchaînent les unes aux autres, à la manière des quatre saisons.

 Olivier Cena est journaliste à Télérama.

Pierre CHERRUAU


Gabriel Lecouvreur est au creux de la vague. Il perd patience avec les cons et comme ce n’est pas vraiment une espèce en voie de disparition, Le Poulpe se lâche. Il ouvre la boîte à claques. Dépourvu d’autorisation officielle pour jouer les redresseurs de torts, Lecouvreur est en danger. Il est donc temps de goûter à l’air du large. D’autant que Chéryl recherche Amaka, une de ses amies mystérieusement disparue. Cette « sans papier » togolaise a-t-elle été expulsée ? Qui a kidnappé son fils resté au Togo ? De Lagos à Lomé en passant par Cotonou, Gabriel découvre un autre monde où ses certitudes sont mises à rude épreuve. Une Afrique où il est bien difficile de ne pas perdre le Nord. Ce qui n’est pas pour déplaire au Poulpe, passé maître dans l’art de naviguer sans boussole.



Journaliste, chef du service Afrique de Courrier international. Il effectue régulièrement des reportages sur ce continent et a publié quatre romans noirs qui s’y déroulent : Nena Rastaquouère en 1997, Lagos 666 en 2000 et Nok en stock en 2004 (publiés aux éditions Baleine-Le Seuil, pour les deux premiers, et à L’Écailler du Sud, pour le troisième). En 2006, il a publié Ballon noir (L’Écailler du Sud), un roman qui a trait à l’Afrique et à l’Asie (coécrit avec Claude Leblanc).

Ballon noir, coécrit avec Claude Leblanc, L’Écailler du Sud, 2006


Nok en stock, L’Écailler du Sud, 2004
Lagos 666, éditions Baleine-Le Seuil, 2000
Nena Rastaquouère, éditions Baleine-Le Seuil, 1997

Jacques DA-ROCHA


Le moteur s'essouffle.Le conducteur transpire au volant. La graisse saute du haut du chargement et place à la seconde fatidique la cale sous la roue arrière du camion. Dommage, il manque dix mètres pour atteindre le sommer de cette putain de côte de Lambatara. Le chauffeur, c'est Jacques Béroul. Nous sommes en 1948 en Afrique-Occidentale-Française. Cet aventurier, on le retrouve ensuite à Agadez, chef du garage administratif et de l'aérodrome, guide sauveteur dans le Ténéré et patron du célèbre hôtel de l'Aïr où son guépard en liberté inquiète les clients.
Ami du sultan et des Touaregs, mêlé aux soubresauts de l'indépendance, on lui donne dix jours pour quitter le Niger.

Jacques Da-Rocha, passionné d'automobile, a pratiqué la compétition amateur avant de mettre en pratique la maxime "si tu n'as pas étudié, voyage".

Il consacre ainsi tous ses loisirs au voyage au long cours motorisé. Sa rencontre fortuite avec Jacques Béroul, aventurier de l'Afrique, ne fît que renforcer son goût de l'effort sur les pistes. Relater les péripéties de Jacques Béroul dans " Sueurs d'Afrique " représentait le meilleur témoignage d'amitié qu'il pouvait lui donner.

Muriel DIALLO



Un mineur blanc, noir de charbon et un boulanger noir, blanc de farine, vivent côte à côte. Un soir, autour d’une soupe, leur conversation les entraîne dans un univers où s’entremêlent leurs imaginaires, leurs souvenirs, leurs cultures. Qui est noir ? qui est blanc ? Leurs histoires, si différentes soient-elles, sont brodées au fil des expériences humaines.

Tous les êtres humains sont égaux. Il faut affirmer et montrer, toujours et toujours, les évidences de la condition humaine. Les cultures sont différentes, la diversité enrichit. En affirmant ces valeurs, ce dernier album aux éditions Vents d’ailleurs laisse une nouvelle fois la part belle à la création et nous plonge dans l’univers singulier de Muriel Diallo.
Des images au plus proche de nos sens, façonnées par grandes touches de peinture, trames de tissus et lambeaux de livres ou de cartes, font glisser progressivement notre regard d’un monde monochrome à un univers chatoyant où ocres terriennes, plan de Paris et girafe se côtoient allègrement.
Dans le monde de Muriel Diallo, noir et blanc, nuit et jour, neige et chaleur, mondes réel et imaginaire sont autant de notions aussi opposées que complémentaires.

Editions Vents d'Ailleurs

Fatou DIOME


Fatou Diome revient avec un troisième roman peignant l'amitié entre une vieille dame et une trentenaire qui, associant leurs solitudes, s'enrichissent et grandissent ensemble. L'occasion pour l'écrivaine de donner quelques coups de griffe à notre société et ses travers. Satire sociale, chronique de la vieillesse ou de la vie tout simplement.

Un roman bouleversant et musical, sur la fragilité des liens, la solitude et ces manques avec lesquels chacun tente de vivre.

Betty, la trentaine solitaire, passe son temps à observer les habitants de l'immeuble d'en face. Son attention se focalise sur une vieille dame. A son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d'affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée dans une maison de retraite, Betty, bouleversée, remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié est née.

Eugène EBODE


« Il y a de cela vingt ans, au moment de quitter ma terre natale, je fus pris d'une excitation et d'une tension où l'impatience de découvrir la France le disputait à l'angoisse de l'exil. J'avais une fiancée, Chilane, mais une autre jeune fille, Silikani, la joyeuse effrontée, hantait mes jours et mes nuits. Pour échapper aux dilemmes amoureux et aux appréhensions qui me submergeaient alors, la musique africaine fut l'un de mes exutoires les plus efficaces...

J'ai conservé de ces instants le souvenir de rythmes cadencés et apaisants. Ils ont été de formidables digues érigées contre les torrents de l'amertume. On ne danse pas quand on est amer, on s'assoit, on gémit et on pleure. Quand on quitte la vallée des larmes, on se lève et on marche. Quand on veut se sentir pleinement heureux, on esquisse un pas de danse. Le voici  ! »

La collection Continents Noirs aux Editions Gallimard

Eugène EBODE est aussi un ancien footballeur.

Il sera présent au Ciné Lumière Dimanche 16 novembre à 16h00

 lors de la projection du film "Le Ballon d'or" de Chaeik Doukouré

et dialoguera avec le public.

Ses débuts dans le football, en 1980, sont réussis. Il devient dès la première journée de championnat de football de première division du Cameroun, le gardien de but titulaire du " Dragon de Douala ". Quelques mois plus tard, il est convoqué en équipe nationale junior, les " Lionceaux du Cameroun " pour les éliminatoires de la coupe du monde junior en Australie. Malgré la qualification de l'équipe, il ne fera pas partie du groupe qui s'envole pour Sydney. La saison suivante, il signe dans la " Dynamo de Douala ", club qui deviendra " la dynamite " dans son roman La divine colère.


Fabrice HERVIEU-WANE


DAKAR l'insoumise

Editions Autrement

en présence du photographe : Eric MAULAVE

Rencontre avec ceux qui, aujourd'hui, dans tous les domaines, dessinent le visage neuf, insolite, de villes ouvertes à l'expérimentation.
Certes Dakar demeure l'empire de la débrouillardise, de la récupération en tout genre, de l'extrême adaptabilité à " l'environnement urbain ". Mais elle ne s'en tient pas à cette image déjà dépassée. Tout se passe comme si l'afropessimisme ne suffisait plus à expliquer une réalité complexe : la ville change, se créolise, sait jouer sa note baroque si nécessaire. Des expériences originales, des modèles positifs y résistent d'abord par la ténacité de leurs innovateurs.
Ils sont médecins, militants, journalistes, créateurs, chefs d'entreprise, chercheurs, artistes, écrivains, écologistes, professeurs. Avec un point commun : ils se battent, doutent parfois, mais ne baissent jamais les bras. Vingt-six d'entre eux font ici l'objet d'un portrait, mais ils sont emblématiques de centaines d'autres et témoignent de la très forte résistance des Sénégalais. C'est face aux difficultés quotidiennes, aux plans d'ajustement structurel et devant l'incroyable désengagement de l'État qu'il a fallu survivre, donc combattre.

Dakar, l'insoumise, a rendez-vous avec l'universel, elle doit aujourd'hui " muter ou périr ".

Kossi EFOUI



« Quiconque ne pouvait chanter sa généalogie et la faire remonter jusqu’à l’octave juste, jusqu’au Totem, était appelé l’Anomalie : quelqu’un dont l’apparence humaine allait compter pour contrefaçon. « La panique pour l’instant n’a gagné que les mots », écrivait Mozaya, le ton toujours aussi buté que s’il avait parlé de ces pluies calamiteuses qui s’annoncent par de grands vents, mais qui ne s’abattent pas, que les hommes se préparent à fuir, avant de s’apercevoir que le ciel s’est à nouveau éclairci sans raison.

« Et je sais que la fanfaronnade est la pudeur des grands blessés ».

Le narrateur revient dans son pays après dix ans de massacres. Ce faisant, il cherche à comprendre comment son ami Mozaya est mort, et à retrouver un certain Asafo Johnson avec lequel il avait fondé une troupe de théâtre en ses années d’étudiant. La vie renaît, hantée par de vieilles et mortelles litanies, ces phrases-talisman qui se recourbent sur elles-mêmes comme la queue du scorpion.

Christian EPANYA

Dans ce petit village du Mali, on est pêcheur de père en fils. Mais, Amadou, lui, en a décidé autrement : il sera photographe ! Aux côtés de Papa Diallo, il apprend toutes les ficelles du métier. Et quand il ouvre son propre studio, c’est le succès : tout le monde veut poser devant ses décors de rêve…

D'origine camerounaise, Christian Epanya a illustré cet album dans l'esprit pictural de l'art populaire africain.


Christian Epanya a aussi dessiné l'affiche de roman(s) à Romans 2008.





Libar M. FOFANA



L'histoire se passe en Guinée. Elle commence en novembre 1970. Mais sait-on vraiment quand commence une histoire ?
D'abord, il y a Sali. Adolescente de quinze ans, amoureuse de Mounirou, mais qui doit partir loin de lui car elle a attrapé la lèpre. Elle suit un rebouteux qui fait d'elle son esclave en échange de potions inutiles…
Et puis, il y a le camarade Émile. Métis cultivé et zélé serviteur de la révolution. Nul nom n'est plus craint ni plus haï que le sien...
Ensuite, il y a Fotédi, autre métis, et attardé mental, lui, qui croit avoir tué Allah, et qui ressemble étrangement au camarade Émile, le redoutable séide du régime...
Il y a Gassimou, un truand qui veut tirer avantage de cette ressemblance en se servant du débile comme d'un passeport pour des amitiés lucratives...
Il y a Ramatoulaye, une homosexuelle que sa mère voudrait marier à un commerçant amateur de pucelles...
Il y a l'enfant de Sali la lépreuse  ; la nature, qui est parfois bonne, lui a donné un beau bébé...
Il y a des voleurs d'enfants, des charlatans et des gendarmes...
Il y a un chien famélique, des mercenaires portugais, et tant d'autres personnages qui croisent leurs destins…
Il y a cette cour aux mendiants, véritable Cour des Miracles de notre époque, qui cache un terrible secret...


Victor KATHEMO

« Un nom, c'est comme un vêtement, mais un vêtement que l'on est contraint de porter toute sa vie, une relique qui finit par nous ressembler car imprégnée de toutes nos odeurs intimes, de toutes nos sueurs et de toutes nos secrétions »

Ce roman passe au microscope un nom pour dévoiler des personnages inscrits dans l'histoire de l'humanité, avec leurs joies et leurs peines. Une généalogie rongée par le poids des traditions. Un miroir du passé dont les reflets nous éclairent sur les  impasses du présent. Naître ou ne pas naître Noir. Ni l'un ni l'autre, mais naître. Cela n'a pas beaucoup de sens. L'un et l'autre comme le dirait cette petite métisse. Normal car la vision du monde se déploie à partir de soi. Une histoire émouvante dans un style simple et envoûtant. Passionnant !



Editions ACORIA

Gaston KELMAN



Pour Gaston Kelman, il convient de combattre deux idées. La première qui trouverait comme unique cause du sous-développement la rencontre avec le Blanc par la Traite et la Colonisation. Or ses drames renferment des réalités complexes qui ne peuvent être interprétés à l’identique pour tous les pays africains. La seconde qui proclame l’unité et la fraternité des nations africaines. Il faut au contraire sortir de la vision romantique d’une unité de destin et bâtir une union africaine qui soit fondée, non sur une fraternité fantasmée mais sur des critères objectifs (démocratie, PIB, inflation) qui sont ceux qui ont permis la construction de l’Europe et bâtie par des hommes au regard neuf, des « révolutionnaires éclairés ». Pour Gaston Kelman, Ely Vall est sans conteste l’un d’entre eux. Le coup d’Etat qu’il a organisé contre le régime autoritaire mauritanien, l’instauration des fondements d’une vraie démocratie, l’organisation d’élections auxquelles il ne prendra pas part, ses réflexions sur l’avenir et les chances de l’Afrique, sont pour Gaston Kelman autant de signes avant-coureurs d’une nouvelle histoire africaine, convaincu que des hirondelles sont en train d’annoncer le printemps après la nuit des tribalismes et des désillusions.

Gabriel KINSA



 Il est un pays nommé Pays de Boko. Il est un village nommé Boko. Il est un fleuve nommé Lufulakari. Il est une forêt nommée Voka. Kala est un jeune orphelin. Le chef du village l'aime comme un fils et lui a promis sa fille. Mais un jour, il transgresse la loi et pénètre une cascade interdite où vivent les esprits. Il y rencontre une jeune fille magnifique dont il tombe amoureux. Bientôt, leur enfant naît. Le jeune homme et sa famille sont bannis... Dans une langue puissante, ce récit mythologique décrit les différents passages de la vie. Ou comment un jeune garçon devra quitter son village, traverser la forêt tropicale et affronter les esprits malins pour se construire et accomplir son destin.  

Florence KOENIG


La belle Nonga et sa fille Pegwendé se rendent au marché pour acheter de la farine de mil. En chemin, elles rencontrent un papa crocodile et son fils, perdus et tellement épuisés qu’ils ne peuvent plus marcher. Nonga et sa fille décident de les sauver et les chargent dans leurs calebasses pour les porter jusqu’au fleuve…  

Cyr-Marc KOUTEKISSA

Batouétoué le chasseur était vraiment désolé. Il n'y avait plus de gibier dans la forêt et dans la brousse autour du village. Il devait chasser de plus en plus loin. Un jour il prit son fusil et se rendit dans la forêt. Il marchait depuis longtemps déjà. Lorsqu'il aperçut un gros oiseau sur un arbre. Batouétoué chargea son fusil, ent s'apprêtant à tirer sur l'oiseau.
"- Ah enfin du gibier sur cette haute branche. Il est bien gros. Oh de la viande. Je vais l'abattre. J'arme mon fusil. Mais on dirait que cet oiseau va chanter. " C'est alors qu'il entendit l'oiseau chanter. " - Ne me tue pas Dong Dong " ...

Faustine LIMA


Par-delà l'Horizon

Elle aimerait être une bibliothèque, que l'on se trouve devant ses rayons, que l'on puisse se saisir d'un livre, en lire un extrait et plus si affinités.

Elle parle de son pays d'origine, les Îles du Cap Vert, elle décrit la morna et le sodade, l'absence et la douleur de perdre un être cher, elle prie et elle supplie, bien qu'elle ne puisse croire en dieu.
Elle décrit sa famille et ses proches, ceux qu'elle aime et ceux qui lui donnent envie de hurler. 
Sa grand-mère y est présente, elle tisse une toile au fil de ses différents textes.  

Caya MAKHELE





Une femme décide de dévoiler l’intimité de son existence, à travers un récit polymorphe qui nous entraîne au plus profond des détours de son âme. Elle se raconte dans une mise en abîme qui nous fait entrevoir les différents recoins des maux et des joies qui l’habitent.

Editions ACORIA

Virginie MOUANDA KIBINDE




C’est l’histoire de Madiye, une petite fillette orpheline, douée de pouvoirs magiques,
avec lesquels elle empêche son méchant oncle de chasser les animaux.
Madiye est l’amie des animaux de la savane et de la forêt. Son oncle la fait disparaître,
mais la voilà qui renaît grâce au collier d’os que son chien Biakou avait collectés et
portés autour de son cou jusqu’au palais du roi. 
Des os qui chantent
« a mbièngl…
mbièngl mbièngl mbiè… »,
« a mbongoul…
mbongoul mbongoul mboo… »

Caroline PALAYER




Maïmouna qui avala ses cris plus vite que sa salive

Le drame de l'excision continue dans de nombreux pays. Pour la première fois un album , pas du tout documentaire, fait vivre la peur, la souffrance et la rage des petites filles excisées.
N'Naplé Coulibaly qui signe cet album avec Yves Pinguilly sait de quoi elle parle...


Editions Vents d'Ailleurs